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L'ALLEMAGNE > MUR DE BERLIN
Le mur de Berlin (Berliner Mauer en allemand) est le plus célèbre monument de la ville, et sûrement celui qui porte le plus lourd passé ; le fardeau que la ville a dû endurer pendant près de 44 ans. Il est construit en un temps record, pendant la nuit du 12 au 13 août 1961 pour empêcher les Berlinois de l'Est de se rendre en Berlin de l'Ouest. La raison en est fort simple, l'URSS contrôle le bloc de l'Est, et impose une idéologie stricte aux habitants. De nombreux Berlinois, qui ne croient pas au communisme, doivent supporter jour après jour de vivre dans l'oppression d'une idéologie qu'ils ne partagent pas. La seule issue de secours est le Berlin de l'Ouest, alors contrôlé par les Français, Anglais et Américains, et où la vie y est paraît-il moins contraignante. Les 16 et 17 juin 1953, Berlin-Est avait déjà été la scène d'une révolte d'ouvriers contre les hausses des normes de productivité imposées par le régime communiste. Le soulèvement est cependant vite écrasé.

Ce premier souffle d'émancipation qui a soulevé les Berlinois de l'Est parle également aux Berlinois de l'Est qui décident de faire de cette date, le 17 juin, leur fête nationale et rebaptisent la porte de Brandebourd Strasse des 17 Juni (rue du 17 juin). Le premier écho de la révolte est lancé, mais il faut attendre la structuration des croyances et des esprits pour que la ville bouge. Il est encore trop tôt pour les Berlinois… La lassitude des guerres récentes (1ère et 2nde guerres mondiales), les dictatures (hitlérienne et soviétique) ont profondément ébranlé la population qui aspire au calme.

La construction du mur, dénommé " mur de la honte ", dans le dos de tous les habitants, en pleine nuit, est un affront, mais est également la chute de l'espoir pour les habitants de l'Est de se rendre à l'Ouest. Le " rideau de fer " déjà en place aux frontières allemandes et qui oppresse les Allemands a fini sa chute en terre berlinoise. Il ne reste plus qu'à se plier aux règles soviétiques ; travailler pour la patrie, partager des logements communs, ne plus voir sa famille de l'autre côté du mur…

Le mur de Berlin devient vite un mur de haine, le mur du poison qu'est le communisme dans l'esprit des Berlinois de l'Est, et du capitalisme, dans l'esprit des Berlinois de l'Ouest. Chacun voit en son bloc un indéniable défaut commun : la privation de liberté, la disparition du choix. Et le mur rappelle jour après jour aux Berlinois, mais également aux Allemands, le mal-être quotidien dans lequel ils sont plongés. Bien plus qu'une ville, c'est un pays qui est coupé en deux.

Le mur est une prison, il est le reflet concret de la punition infligée aux Allemands qui ont suivi Hitler, et même pour ceux qui ne le suivaient pas. L'injustice que représente le mur attise les tensions les plus profondes, de statut de tortionnaire de l'esprit, de rappel quotidien de la séparation et de la défaite, il devient vite le moteur d'espoir et de liberté. Si le mur tombe, la séparation disparaît avec lui. Comme la prise de la Bastille était le symbole ultime de la chute du pouvoir royal pour les Français, le mur de Berlin était le dernier maillon de la chaîne à détruire lorsque le pays retrouva l'indépendance. Le 9 novembre 1989, lorsque le " mur de la honte " est détruit, un souffle de liberté secoue le pays et un élan de liberté passionne le monde.

On peut toujours voir des restes du mur de Berlin qui parsèment la ville. Discrets, ils sont restés en place pour rappeler aux générations futures de toujours garder espoir, de croire en la liberté, et est le rappel que les régimes totalitaires, quels qu'ils soient, font toujours plus de mal à un pays que de bien.

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